Communication et RSE: la preuve par les salariés

En matière d’environnement, de développement durable et de RSE, la priorité a longtemps été donnée à la communication externe des entreprises. Il s’agissait via des campagnes de pub de s’afficher « vert » ou « responsable ». Le problème est que les images et les discours n’étaient pas toujours, c’est le moins qu’on puisse dire, en concordance avec les faits, sans même parler de greenwashing.

Des gestes, des comportements, des actions qui partent des métiers

Sur ce sujet en particulier, il y a besoin de preuves. La vraie question a trait à l’engagement réel de l’entreprise. C’est en son sein que tout se joue. Et s’il y a bien un enjeu de communication, il commence d’abord à l’interne par un rapport crédible pour les salariés entre le dire et le faire. C’est ce qui a manqué dans un certain nombre de cas type Volkswagen.

Au-delà de l’incantation, des belles images ou des discours toujours positifs qui laissent les salariés pour le moins circonspects, ce qui compte ce sont les opérations concrètes, l’évaluation des transformations et la valorisation de ce qui se fait. La communication doit pouvoir s’appuyer sur un engagement et sur sa matérialité à travers des gestes, des comportements, des actions et des résultats partant des métiers de l’entreprise. Les salariés sont de fait les premiers acteurs et témoins de la preuve.

La responsabilité sociale au coeur du dialogue professionnel 

Il n’y a plus guère de communication digne de ce nom qui ne fasse pas place au dialogue. C’est encore plus vrai quand on parle de communication et de responsabilité sociale. Le dialogue est à la base des relations avec les parties prenantes. Même si les salariés ne sont pas une partie prenante comme une autre, leur engagement dans et vis-à-vis de l’entreprise suppose qu’ils aient leur mot à dire. Il ne leur suffit pas d’être informés, même si c’est nécessaire, il faut qu’il y ait place pour un dialogue professionnel au cœur de l’activité et du travail. Avec les managers, ils sont les premiers concernés par la transformation en actes de l’entreprise.

Nous sommes convaincu que c’est au cœur des métiers et avec les salariés que se jouent concrètement des dimensions aussi essentielles que la réduction de l’empreinte carbone, la qualité des produits ou des services, l’attention à l’usager ou au client… Quand on sait l’attachement des salariés à « bien faire » leur travail, on mesure tout ce que représente ou peut représenter leur implication en termes de RSE. A l’inverse, si l’engagement de l’entreprise est loin du métier et de ceux qui l’exercent, il y a de fortes chances que la matérialité de la transformation se résume à peu de chose.

« Raison d’être » et communication responsable

La responsabilité sociale est devenue un moyen de relégitimation de l’entreprise. Un discours crédible sous-tendu par des actes autour des piliers de la RSE facilite l’intériorisation par les salariés d’une vraie responsabilité par rapport à l’entreprise et à la société. Les enquêtes en témoignent, quand l’entreprise dans ce domaine fait concorder ses discours et ses actes aussi bien en interne qu’en externe, les salariés non seulement le perçoivent, mais le disent et le font savoir. Cela participe de la fierté d’appartenance, d’une identité professionnelle reconnue et de la qualité des relations dans l’entreprise.

Quelque chose d’important se joue sans doute en ce moment à propos de la « raison d’être » de l’entreprise. Il y est question notamment d’identité et de culture d’entreprise, c’est-à-dire de ses finalités. L’entreprise fédère un groupe humain autour d’un projet de développement fondé sur des ressources financières, humaines et naturelles. L’affirmation d’une raison d’être de l’entreprise vis-à-vis de tous et en particulier de la société est un pas important sur le plan de la responsabilité sociale. Et la communication qui l’accompagne ne saurait être autre chose qu’une communication responsable.